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N'en jetez plus.
6 avril 2010

J'ai fait une tache de fraise molle sur ma cravate laide.

Trajet Lille Reims jeudi, Reims Canterbury et Canterbury Reims samedi, avec un retour à Lille manqué, d'où un trajet Reims Lille mardi, avant de refaire Lille Reims puis Reims Lille avant et après le concert de Lo'Jo vendredi, fatigue, nerfs en pelote, me sentant transbahutée comme un colis postal, cachet faisant foi, j'ai raté ma couleur pour quelques secondes d'inattention, en oubliant d'ajouter un peu d'eau dans la fin du mélange, occasionnant un résultat approximatif, avec racines trop vives, une poignée de mèches trop claires tirant un peu sur le jaune, une poignée d'autres trop sombres au contraire, aux longueurs plombées, alors que j'avais enfin trouvé la teinte de roux de mes rêves, déception égale à la joie qui d'ordinaire m'emporte lorsque ma teinture me ravit, cette saloperie de coloration a dégorgé sur le col de mon blouson en cuir vieux de moins d'une semaine à la première drache et l'a taché de roux, le nettoyer comme j'ai pu a récupéré un peu le col mais a laissé des traces d'eau, comme salées, sur le haut du dos, tu parles d'une frusque de biker, plus chochotte que du cachemire ou de la soie, que de la gueule, les propriétaires sont partis en vacances une semaine en nous laissant un petit radiateur électrique d'appoint afin de pouvoir couper le chauffage dans toute la baraque, je me suis vue délestée de 18 sacs pour le pire film jamais vu au cinéma dont je ferai la critique plus tard, promis, juré, craché, je ne peux pas poster les photos des séances, des préparatifs, du défilé pour Lili M, ne disposant pas de mon ordinateur personnel, je n'ai pas envie que certain(e)s touristes de mon blog puissent lire le dernier texte que mon tout petit peu d'inspiration actuel m'ait permis de pondre, du coup je me censure, et poste des choses moins intéressantes et plus vides que personne n'a envie de lire, je ne suis pas sûre que ce soit mieux, mes humeurs me jouent des tours pendables depuis une semaine, j'espère la fin de la phase, l'accalmie des sanglots, les giboulées s'apaisent je crois, encore un peu gonflée ma gueule d'après l'averse, vent doux et terre mouillée, se tranquillise, fendue d'un sourire d'arc-en-ciel à l'envers, pour la forme, pour l'effort, aujourd'hui il fait beau, à plus tard.

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