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N'en jetez plus.
30 juin 2010

Souffrir par toi n'est pas souffrir, mon cul oui.

J'ai le cœur en vrac de te savoir mal et de me voir refuser l'accès à tes démons. Si je te parle de ce qui me blesse moi aussi, je crains de donner dans le drame, si pour faire diversion je verse dans l'anecdotique, j'ai peur de sembler futile, si dans l'espoir de sauver les apparences je tente la drôlerie, je redoute de te heurter en paraissant ne pas prendre au sérieux la douleur qui te ronge. Si je te laisse en paix, je t'abandonne, si je te cours après, je te harcèle. Tu ne veux pas me donner de nouvelles pour ne pas m'inquiéter, sachant qu'en leur pesante absence elles sont fatalement mauvaises je ne fais rien d'autre qu'envisager le pire. Tu as besoin de te retrouver, de te centrer sur toi, de couper un peu les ponts, ainsi centrée sur toi par cette angoisse que tu m'imposes en souhaitant l'inverse c'est aussi pour te retrouver que je veux tendre hauts et longs des ponts au dessus du vide que tu laisses.

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Commentaires
N
Ou comment me refaire plonger dans ce qui avait été le début d'un drame, dont je ne vois cependant pas encore la fin, bien que j'ai cessé de prendre les antidépresseurs. Le soutien refusé, l'errance de l'âme. Les abysses si attrayantes pour rejoindre celui qui sombre. Tenter de se pencher pour lui tenir la main, et tomber avec.
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