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N'en jetez plus.
29 mars 2010

Je veux faire caca chez Paul.

"La caresse d'une rose..." Voilà mot pour mot ce qui est écrit, légèrement en relief, en lettres arrondies au milieu d'esquisses des fleurs précédemment citées, sur... Mes rouleaux de papier toilette. Eh ouais. Et cela me perturbe un peu. La caresse d'une rose, quelle poésie, quel lyrisme, comme pour faire oublier l'utilité triviale de l'objet... Mais au delà du simple détournement risible, le terme de "caresse" appelle à la sensualité, la rose symbolise souvent la sexualité, pour Ronsard comme pour beaucoup de peintres ou de dessinateurs de par la forme de ses pétales camouflant son bouton, ajoutons à cela le mot "feuille" de papier toilette, et hop, nous obtenons l'expression "feuille de rose", du moins, pour ma part, elle me vient en tête, car après tout, que fait une feuille de papier toilette, si ce n'est glisser entre les fesses, franchement, je vous le demande ? Ah non, vous ne faites pas caca, vous ? Toutes mes excuses alors, plates, sincères, et tout et tout. Mais alors quoi ? Ce n'est pas nouveau que le sexe fait vendre, des vêtements, des voitures, des yaourts, du gel douche, mais aussi du papier toilette ? Le marketing de Lotus serait-il basé sur le désir sexuel suscité chez les clients potentiels ? Les rouleaux doivent-ils être dodus, convexes, déclencher l'envie, éveiller les sens ? Quitte à extrapoler, je ne suis plus à cela près, à quand les Tampax vibrants, les protège-slips chauffants ? Les points de suspension semblent là pour confirmer ma théorie fumeuse, cette ponctuation insinue, tend la perche, non ? Ah, j'intellectuanalyse trop ? C'est probable, oui. Mais... Certains connaissent par cœur la boîte de Kellogg's de leur petit déjeuner de par leur lecture réflexe quotidienne, eh bien pour moi, c'est pareil, je lis le papier toilette parce que ne faisant pas partie des gens faisant des mots fléchés ou lisant Gaston Lagaffe aux cabinets, je n'ai rien d'autre à faire, je m'occupe, voyez. Je voudrais bien que certains ouvrages soient imprimés sur ce format, "Moïse et le monothéisme" par exemple, je me sentirais peut-être plus obligée de le lire, et amenée à le faire à petites doses, par désœuvrement. Bon, à ce stade de l'article il ne serait pas déplacé de se demander s'il n'illustre pas à merveille la question consistant à se demander s'il est préférable de mobiliser son intelligence sur des choses connes, ou sa connerie sur des choses intelligentes, moi je me contenterais d'appeler cela rentabiliser mes séjours au petit coin, dans la mesure où je suis sûre qu'au cours d'une vie, un être humain finit par passer plusieurs années aux toilettes, même si j'ignore combien : j'avoue ne pas m'être fort penchée sur les moyennes et statistiques. Si quelqu'un est spécialiste du sujet, qu'il n'hésite pas à ramener sa fraise...

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Commentaires
D
(Enfin, je dis que je ferme le forum, disons que je me tais, voire me censure, loin de moi l'idée de te couper l'envie ou de te constiper la parole.)
D
Je crois que nous avions opté pour manger du fromage parce qu'au même titre que certains n'aiment pas faire caca, ou ne le considèrent pas comme un plaisir digne d'être mentionné, certains n'aiment pas manger de fromage, alors qu'à peu près tout le monde aime manger.<br /> Je n'aime pas non plus aller faire mes besoins en dehors de chez moi, cela me bloque un peu, pas tant que mon père qui s'est vu offrir "De l'art de chier" par des amis en vacances, parce que dans l'incapacité d'aller aux toilettes depuis plus de dix jours à cause du manque d'intimité, enfin... Mais je trouve amusant, dans l'idée, de ne déféquer que chez les autres, comme s'il ne fallait pas souiller ses propres toilettes, cela ressemble à un principe ! J'aimerais me lancer le défi de me débrouiller pour toujours aller faire la grosse commission chez mes voisins, après "J'irai dormir chez vous", je tiens un nouveau concept pour Antoine de Maximy, "J'irai faire popo chez vous". Déjà qu'à un moment j'avais vraiment pensé à aller faire chauffer mes assiettes de maroilles ou de munster chez mes voisins en prétextant une panne de micro-ondes afin de ne plus empuer chez moi, je ne suis pas loin...<br /> Et de la crotte, je repasse au fromage, il faut vraiment que j'arrête moi ! Allez, je ferme le forum caca pour le moment, j'ai l'impression d'être un témoin branque de "Toute une histoire" !
N
Je vois oui. Mais j'ai tendance à parler de caca à table. A parler caca oui mais je suis incapable de faire ladite chose en dehors de chez moi, et encore, pas quand il y a quelqu'un.<br /> En vacances avec un/une amie je lui demande de sortir faire un tour au bout de 3 jours tellement ça devient atroce.<br /> J'ai parlé caca avec une fille de ma promo à la fac, et bien elle fait caca partout sauf chez elle! Elle a l'air super décomplexée du caca :/ <br /> La chance!<br /> <br /> (Manger du fromage?! Moi je dirais manger tout court, ou manger des gâteaux et autres pâtisseries que l'on vient de faire)
D
Oooh, mais je ne connais pas ! Mais je veux connaître ! Et vite ! In caca veritas, aaah mais je suis tout à fait d'accord, j'ai peut-être trouvé ma Bible !<br /> Nous avions un soir établi avec un ami que trois des plus grands plaisirs simples de la vie étaient écouter de la musique, manger du fromage, et faire caca. Nous projetions de tenter le combo des trois simultanément. Mais pas tous les deux, hein, il y a des limites, même si l'on ne dirait pas forcément, de prime abord.<br /> Moi aussi je dois être scato, malgré moi, je me retrouve très régulièrement à parler de toilettes, quel qu'ait pu être le sujet de départ, c'est un peu flippant...<br /> Et je trouve à mourir de rire la manière dont beaucoup de gens, moi incluse, prononcent la chose... "Faire kaêkaê", du bout des lèvres avec une bouche toute plate à la moue dégoûtée, tu vois ce que je veux dire ?
N
"In caca veritas" et "in pipi veritas". Voilà des lectures de toilettes. Même si pour ma part, étant un peu trop scato sur les bords, je les ai dévorés avant même d'aller aux toilettes, et puis j'ai mieux à y faire comme prendre la pince à épiler avec moi lorsque j'y vais, ou encore me brosser les dents. <br /> Il m'arrive parfois d'appuyer la tête contre le rouleau dodu et de l'imaginer en oreiller. Oui. Tout ça.
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