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N'en jetez plus.
20 juin 2009

Appelle-moi Maman, mon cul oui.

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Le ventre, c'est la béance, l'envie. La faim. La tête, c'est l'appétit. Le cul, c'est l'urgence. On baise par appétit (gourmandise) ou urgence. Certainement pas par envie. Là, ce soir, vous aviez "envie". "J'ai envie". Une envie est méprisable. L'appétit est charmeur. L'urgence est généreuse.

Des théories métaphoriques pompeuses, un avis de l'ordre du divin, un plaisir à décontenancer l'interlocuteur et à le croire à sa merci rhétorique, une propension détestable à se trouver exceptionnel, une arrogance dégueulasse doublée d'un jugement hâtif, une susceptibilité de roquet, un vouvoiement pour faire joli et les tournures de phrases qui vont avec. Voilà qui me rappelle quelqu'un. Toujours est-il que.

Il y a de ces coups de pied au derche qui se perdent... Le jour où ils arriveront à bon port, j'en connais qui auront les fesses carrées.

J'ai l'impression qu'une Elise, cela se périme plus vite que les yaourts. Que cela se consomme dans les deux jours, après quoi cela se jette, sans tergiverser. Un bout de viande pour jours de vache maigre, un lot de consolation, un corps et des mains par dépit, par défaut, faute de mieux.
Pour chaque instant de plaisir, je reçois le double en torture psychologique, pour chaque journée d'euphorie, j'en connais deux de nausée totale, pour chaque confidence que j'accorde à une personne, c'est deux claques que je me prends en pleine gueule. Qui a osé prétendre que le bonheur était gratuit? J'ai plutôt l'impression que tout se paie. Que la punition est constante. Et que le châtiment est bien plus rapide à nous tomber dessus que la rétribution de nos efforts, et fort mal proportionné.
Mais. Pourtant. Parfois.

Moi je t'aime justement parce que tu n'es pas comme eux.
Tu as le cœur à la bonne place.
Et il est connecté a ton cerveau.

Aux quelques personnes qui m'aiment quels que soient mes failles et mon état, qui ne me balancent pas dans la corbeille la plus proche une fois qu'ils ont pioché les seuls éléments qui les intéressaient chez moi, et qui sont même prêts à accepter tous ceux qui les enthousiasment moins, merci.
Les autres, eh bien, allez tous vous pendre, raconter les détails des histoires de cul des autres haut et fort aux terrasses des bistrots, baiser entre vous à douze et avec un maximum d'accessoires, je ne sais pas, comme il vous plaira, quoi qu'il en soit, c'est encore ce que vous faites le mieux.

Allez crever, vous salissez tout.

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Commentaires
D
(Voire même, pour moi, céder à une envie serait plus porteur de sens, plus synonyme de force, que de succomber à un besoin, parce que l'obéissance à une envie signifie être à l'écoute de ses perceptions et accepter de se faire du bien, tandis que faire quelque chose parce que l'on en a besoin, parce que l'on ne peut pas faire autrement, ne veut rien dire, il n'y a là aucune prise de décision, puisque c'était en quelque sorte la seule option. Avec des théories bâties de toutes pièces, l'on peut dire tout et n'importe quoi, une chose et son contraire, voilà le pouvoir des mots, embobine les autres avec de belles phrases afin de les rallier à ton avis, le dernier qui parle a gagné...)
D
Oui, hier je lui ai demandé quelle différence il faisait entre l'appétit et l'envie de manger, il ne m'a pas répondu sur ce point tiens.<br /> Et je ne vois pas en quoi avoir envie de quelque chose et se l'accorder avec délicatesse serait moins noble que devoir se soumettre au besoin impérieux de cette chose sous peine de crever sur place et dans l'instant.<br /> Je ne sais pas s'il l'a lu quelque part ou s'il a bâti cette grande théorie un beau matin ou un soir de grand vent, les gens me clouent au sol en ce moment, si tu savais...
G
C'est n'importe quoi CAR avoir de l'appétit c'est avoir ENVIE de manger.<br /> <br /> Et toc !
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