Appelle-moi Maman, mon cul oui.
Le ventre, c'est la béance, l'envie. La faim. La tête, c'est l'appétit. Le cul, c'est l'urgence. On baise par appétit (gourmandise) ou urgence. Certainement pas par envie. Là, ce soir, vous aviez "envie". "J'ai envie". Une envie est méprisable. L'appétit est charmeur. L'urgence est généreuse.
Des théories métaphoriques pompeuses, un avis de l'ordre du divin, un plaisir à décontenancer l'interlocuteur et à le croire à sa merci rhétorique, une propension détestable à se trouver exceptionnel, une arrogance dégueulasse doublée d'un jugement hâtif, une susceptibilité de roquet, un vouvoiement pour faire joli et les tournures de phrases qui vont avec. Voilà qui me rappelle quelqu'un. Toujours est-il que.
Il y a de ces coups de pied au derche qui se perdent... Le jour où ils arriveront à bon port, j'en connais qui auront les fesses carrées.
J'ai l'impression qu'une Elise, cela se périme plus vite que les yaourts. Que cela se consomme dans les deux jours, après quoi cela se jette, sans tergiverser. Un bout de viande pour jours de vache maigre, un lot de consolation, un corps et des mains par dépit, par défaut, faute de mieux.
Pour chaque instant de plaisir, je reçois le double en torture psychologique, pour chaque journée d'euphorie, j'en connais deux de nausée totale, pour chaque confidence que j'accorde à une personne, c'est deux claques que je me prends en pleine gueule. Qui a osé prétendre que le bonheur était gratuit? J'ai plutôt l'impression que tout se paie. Que la punition est constante. Et que le châtiment est bien plus rapide à nous tomber dessus que la rétribution de nos efforts, et fort mal proportionné.
Mais. Pourtant. Parfois.
Moi je t'aime justement parce que tu n'es pas comme eux.
Tu as le cœur à la bonne place.
Et il est connecté a ton cerveau.
Aux quelques personnes qui m'aiment quels que soient mes failles et mon état, qui ne me balancent pas dans la corbeille la plus proche une fois qu'ils ont pioché les seuls éléments qui les intéressaient chez moi, et qui sont même prêts à accepter tous ceux qui les enthousiasment moins, merci.
Les autres, eh bien, allez tous vous pendre, raconter les détails des histoires de cul des autres haut et fort aux terrasses des bistrots, baiser entre vous à douze et avec un maximum d'accessoires, je ne sais pas, comme il vous plaira, quoi qu'il en soit, c'est encore ce que vous faites le mieux.
Allez crever, vous salissez tout.